Succession bloquée : quand les blessures de la fratrie empêchent le partage

Quand un parent disparaît, ce n’est pas seulement une vie qui s’arrête.

C’est une histoire familiale qui se referme, une génération qui s’efface, et parfois… un équilibre fragile qui bascule. On pense que la famille va traverser l’épreuve ensemble. On s’imagine que “tout est clair”. Et pourtant, il suffit d’un malentendu, d’un objet symbolique, d’une phrase mal interprétée pour que le conflit éclate.

La succession, en apparence, c’est une question de biens à partager.

En réalité, c’est tout un tissu relationnel qui se rejoue : les blessures anciennes, les jalousies d’enfance, les non-dits, les préférences ressenties, les rôles assignés depuis toujours.

Celui qui a “tout fait”. Celle qui “n’a jamais été là”. Celui qui “manipule le notaire”.

Très vite, les comptes affectifs prennent le pas sur les comptes bancaires.

Et quand la parole se coupe, que chacun campe sur sa version, la procédure s’enlise. Les rendez-vous chez le notaire deviennent glacials ou explosifs. On évite les appels. On se parle par avocats interposés.

Mais au fond, ce n’est pas le partage qui coince : C’est la blessure qui n’a jamais pu être nommée.

Dans ces moments-là, la médiation n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour éviter que l’héritage d’un parent ne laisse derrière lui une famille brisée.

Le travail que je propose dans ce cadre est à la fois délicat et structuré. Il ne s’agit pas de réconcilier coûte que coûte, ni de revenir sur le passé, mais de permettre à chacun de poser ses ressentis, ses doutes, ses besoins réels, dans un cadre protégé, neutre, sans jugement.

Souvent, on commence par un entretien individuel, pour déposer ce qui pèse. Puis, si les conditions le permettent, on réunit les membres concernés. Et là, les choses bougent : les malentendus se dissipent, les tensions s’apaisent, et un terrain d’entente réapparaît.

Ce qui était inenvisageable redevient possible : un accord sur la maison familiale, une répartition équitable, un geste symbolique, parfois même une reprise de lien.

Car au fond, ce que beaucoup de familles cherchent — sans oser le dire — ce n’est pas juste “réussir la succession”. C’est éviter de se perdre les uns les autres. Ne pas rajouter de la rupture à la perte. Ne pas transformer un deuil en fracture définitive.

Et c’est exactement ce que permet la médiation, quand elle est bien menée : poser un cadre pour sortir du blocage, en respectant chacun.

Je suis Karine Théet, médiatrice familiale et successorale, agréée par la Cour d’appel de Paris.

Si une succession vous divise, si la parole est rompue ou si la tension devient insupportable, je peux vous aider à rouvrir un espace de discussion — avant que le silence ne devienne irréversible.

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