Sortir d’un conflit quand l’autre refuse tout dialogue

C’est l’une des phrases que j’entends le plus souvent en premier entretien :

“J’aimerais apaiser la situation… mais l’autre ne veut rien entendre.”

Parfois, il s’agit d’un ex-conjoint, qui ne répond plus. Parfois d’un frère ou d’une sœur, dans une succession gelée depuis des années. Parfois d’un collègue, d’un voisin, ou d’un parent avec qui la relation s’est complètement rompue.

Et dans ce silence ou cette fermeture, on se sent piégé. Car vous, vous êtes prêt à bouger, à ouvrir une porte, à chercher une solution. Mais face à vous : un mur.

Alors vous vous demandez : à quoi bon ? Pourquoi chercher une médiation, si l’autre ne veut même pas en parler ? Et surtout : est-ce que ça peut quand même m’aider ?

La réponse est oui.

Car la médiation ne commence pas forcément à deux. Elle commence avec vous, là où vous en êtes. Elle commence par un espace à vous seul(e), pour comprendre, déposer, structurer ce que vous vivez. Lorsque je vous reçois en entretien individuel, ce n’est pas pour “préparer une confrontation”.

C’est pour vous offrir un moment rare : celui de mettre de l’ordre dans ce qui vous use, de clarifier ce que vous voulez vraiment, et de poser des mots là où il n’y avait plus que tension, colère, culpabilité ou impasse.

Cet entretien peut être le point de départ d’un apaisement, même si l’autre ne bouge pas. Il peut vous permettre de reprendre votre souffle, votre clarté, votre dignité. Et souvent, il permet aussi d’envisager des options que vous ne voyiez pas :
- poser une limite ferme mais saine ,
- rédiger une proposition,
- engager une médiation indirecte ou différée,
ou tout simplement reprendre le contrôle sur ce que vous laissez ou non entrer dans votre vie.

Il arrive également que, suite à cette première rencontre, l’autre personne accepte finalement d’entrer dans le processus. Pas parce qu’elle a changé. Mais parce que vous avez posé un cadre clair, solide, respectueux — et que cela fait toute la différence.

La médiation ne dépend pas uniquement de l’ouverture de l’autre.

Elle dépend de votre propre capacité à vouloir sortir du conflit intelligemment, avec les moyens dont vous disposez ici et maintenant.

Et si l’autre refuse toujours ? Alors vous aurez avancé malgré tout. Car sortir du conflit, ce n’est pas toujours aboutir à un accord à deux. C’est aussi retrouver sa paix intérieure, décider de ne plus se laisser détruire, et poser des actes cohérents avec ses valeurs.

Je suis Karine Théet, médiatrice agréée, et j’accompagne aussi celles et ceux qui se sentent seuls face à un conflit figé.

Si vous ne voyez plus d’issue parce que l’autre refuse le dialogue, sachez que vous pouvez déjà agir — sans attendre que l’autre change.

Et que vous pouvez le faire dans un cadre où vous serez écouté, respecté, soutenu.

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Être entendu sans se justifier, s’exprimer sans exploser : ce que permet la médiation